C’est la répétition générale, ténébreuse et spectrale. De la gestion féroce des corps, sous le control oppressif de l’immédiateté.
par Eva Rachele Grassi
«La surestimation de la raison
a ceci de commun avec le pouvoir d’Etat:
sous sa domination, l’individu dépérit»
(Carl Gustav Jung)
…Il est temps d’obéir…
…C’est la pandémie…
…Le rêve absolu du tyran…
Dans le domaine mercenaire des prérogatives et du trafic d’informations,
les pouvoirs triviaux de nains moraux déc(r)ochent et sur-veillent
des esclaves volontaires et dés-orientés, séquestrés dans un inquiétant théâtre conflictuel.
C’est la répétition générale, ténébreuse et spectrale.
De la gestion féroce des corps, sous le control oppressif de l’immédiateté.
…Comme le château du roman de Kafka, qui pèse sur le village
de toute l’obscurité de ses décrets et de la multiplicité de ses bureaux…
…Telle une menace qui…
…Discipline et contrôle des continents entiers.
…Augmente la délégation des responsabilités individuelles.
…Terrifie une humanité déjà déconcertée et fragmentée.
…Propage des contagions de panique, une culture du soupçon,
des invitations toxiques à la délation.
Établit des interdictions délirantes et des restrictions punitives sans discernement.
Change _ encore davantage _ le “mystère” de la Mort qui est du côté de l’être,
en un “problème”, qui est du côté de l’avoir…
Et… face aux simulations insouciantes des ir-responsables de l’écocide,
soumis à des puissances abjectes
souverains de tristesses résignées…
il faut assumer les fragilités collectives en opposition à n’importe quel isolement…
sans tomber dans les pièges de l’obtempérance qui oblige à des espèces de décès partiels,
fruit de la dés/organisation des affects…
Parce que chaque «complot», tôt ou tard, il devra se résigner,
heureusement et inéluctablement,
à l’indépliable …
…
…En attendant…
…Dans le laboratoire/urgence,
ainsi que des guetteurs
à la recherche du chemin caché de la non-méthode,
ne pas se méfier des rugosités, des énigmes, des royaumes engloutis,
ne pas censurer les hypothèses in-accessibles des voix hors du chœur
…angles de la pensée…
En ce futur inoccupé qui dé-coïncide
au-delà des ruses de l’alerte
délivrer les ombres
les flottements de l’âme …
Les mains enflées, s’enliser dans les sables métalliques
de déserts tourmentés,
poursuivre la poésie égarée de l’éternelle sarabande
…
…malgré les ailes blessées…
…
J’ai revé l’éveil
…du temps/tamisé des mondes exténués
du furieux foisonner des événements étendus
d’éphémères poussières
… Les évasions brisées …
inondent
cirques de circonstance
Cloîtrées au sein de l’«hors lieu » elles scrutent la réalité… en séjour obligatoire sur le seuil in-certain d’un inélégant langage
Individualité désertantes dans les mondes-dispositifs elles «r-embobinent»** la bande de Krapp*
Pour ne pas s’adapter …
…à Cimetières-Parasols…
elles s’attardent sur les Paroles
Pour forger une Voix à la pensée…
… dans l’«œil du Rien» …
elles dénouent et elles enlacent
l'”effondrement” le plus profond
de la pensée la plus profonde
par des cohues et des calques
chaotiques…
Dans le temps étendu
… se reflétent, fugaces,
les codes excités de cicatrices mystérieuses de sourires…
Trames… bruyères de prière… syllabes gamines emprisonnées…
Ficelles…écrin d’angoisses… syllabes adolescentes bâillonnées…
À l’intérieur des demeures
sou-tenues
par les murmures de l’Aurore
par la révérence cachée des Anges
Mais est-il réellement suffisant un trou dans un ciel de carton
pour essayer de sortir du jeu/joug ?
de ce drame ambigu et grotesque!?!
R-ésister à l’hypothèse de la tragedie pour éviter l’histoire «soi-disant réelle»…?
¡ ¿ ¡ … le faux … une nuance du vrai…! ? !
__________
*«La dernière bande» Samuel Beckett
**«rembobiner» : riavvolgere / «embobiner»: adescare, ingannare, lusingare
***
… DEDICATO A TUTTI QUELLI CHE… …SI SENTONO ESONERATI DAL DIS-GUSTO… …DI UNA FAVOLA CUPA
È la prova generale, tenebrosa e spettrale. Della feroce gestione dei corpi sotto il controllo oppressivo dell’immediatezza.
di Eva Rachele Grassi
«La sopravvalutazione della ragione
ha questo in comune con il potere di Stato:
sotto il suo dominio, l’individuo deperisce»
(Carl Gustav Jung)
…È tempo di obbedire…
…È pandemia…
…Il sogno assoluto del despota…
Nel dominio prezzolato delle prerogative e dello spaccio di notizie,
triviali poteri di nani morali s(e)parano e sor-vegliano
schiavi volontari e dis-orientati, seppelliti in un inquietante teatro conflittuale.
È la prova generale, tenebrosa e spettrale.
Della feroce gestione dei corpi sotto il controllo oppressivo dell’immediatezza.
…Come il castello del romanzo di Kafka, che pesa sul villaggio
con tutta l’oscurità dei suoi decreti e la molteplicità dei suoi uffici…
…Tale una minaccia …
Disciplinando e controllando interi continenti.
Aumentando la delega delle responsabilità individuali.
Terrorizzando una umanità già sgomenta e frammentata.
Diffondendo focolai di panico, cultura del sospetto, tossici inviti alla delazione.
Instaurando divieti deliranti e restrizioni indiscriminatamente punitive. Trasformando _ ancor più _ il «mistero» della morte, che è dalla parte dell’essere, in un «problema», che è dalla parte dell’avere…
E…dinanzi alle simulazioni spensierate degli ir-responsabili dell’ecocidio,
assoggettati ad abiette potenze
tiranni di tristezze sottomesse…
assumere le fragilità collettive in opposizione a qualsiasi isolamento…
senza cadere nella trappola dell’ottemperanza che obbliga a morti parziali,
frutto della dis/organizzazione degli affetti…
Perché ogni «complotto», poi, dovrà rassegnarsi,
fortunatamente e implacabilmente,
all’impensabile…
…
…Nel frattempo…
…Nel laboratorio/emergenza,
al pari di sentinelle
alla ricerca del sentiero nascosto del non metodo,
non diffidare delle asperità, degli enigmi, dei regni inabissati,
non censurare le ipotesi in-accessibili delle voci fuori dal coro
…spigoli del pensiero…
In questo futuro assentato che decoincide
al di là dei tranelli dell’urgenza
liberare le ombre
le esitazioni dell’anima…
Sprofondare le mani gonfie nelle sabbie di metallo di deserti doloranti
rincorrendo la poesia perduta dell’eterna sarabanda
…
…nonostante le ali ferite…
…
J’ai revé l’éveil
…del tempo/sfocature dei mondi affaticati
del furibondo pullulare dei lunghi eventi
delle polveri effimere
… Le infrante fughe …
sommergono
i circhi di circostanza
Confinate nel «fuori luogo»
investigano la realtà…
in soggiorno obbligato
sui limitari in-stabili di uno sgraziato linguaggio
Identità disertanti
Nei mondi-congegni
riavvolgono il nastro di Krapp*
Per non adattarsi …
…a Cimiteri-Ombrelloni…
si attardano sulle Parole
Per fornire una Voce al pensiero…
…nell’«occhio del Nulla»…
sciolgono e legano
la “caduta” più profonda
del pensiero più profondo
in calche e calchi
caotici…
Nel tempo esteso
… si specchiano, fugaci,
gli eccitati codici di misteriose cicatrici di sorrisi…
Trame… brughiere di preghiera…sillabe bambine imprigionate…
Fili…scrigni d’angoscia …sillabe adolescenti imbavagliate…
Nelle dimore
sor-rette
dai brusii dell’Aurora
dall’inchino nascosto degli Angeli
Ma basta un buco nel cielo di carta per tentare di uscire dal gioc(g)o?
di questo ambiguo dramma grottesco!?!
R-esistere all’ipotesi della tragedia per evitare la storia «cosiddetta reale»…?
¡ ¿ ¡ … il falso é solo una sfumatura del vero…! ? !
___________
*«L’ultimo nastro di Krapp» Samuel Beckett
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