Le Groupe International Extrême Jonction en Jonction Immédiate avec le SFE Social Forum Européen: Paris, novembre 2003, Londres, octobre 2004, Athènes, mai 2006. Une participation, parallèle/diagonale/transversale, qui veut souligner, surtout, l’Art sous toutes ses formes, comme singularité, lieu gratuit, don…
par ” Extrême Jonction” – Eva Rachele Grassi – Angelo Ermanno Senatore
À la recherche du réel voilé
… Tout au long de cette navigation d’écriture, il y a dix-huit ans comme maintenant, c’est cette réalité qu’on ne perçoit pas encore, qu’on a tenté surtout de murmurer, de communiquer …
Car elle semble obligée à vivre presque exclusivement dans les échos des savoirs et des pratiques, dont pourtant certains éclairs fulgurants soulèvent parfois des zones d’ombre imprévisibles…. dans la trame de ce procès de structuration, déstructuration, restructuration, incessante, de formes, figures, images, qui est la vie… La quête, obscure et semée d’échecs, du récit perdu, de la promesse du côté de l’invérifiable, et qui va bien au-delà de la mort…
Et qui comme le penser et le langage est commune à tous…
Mais… séparant l’arbre de la science de celui de la vie, une vision dualiste et linéaire de la réalité a désuni la parole de ce qu’elle dévoile en lui faisant acquérir une consistance autonome.
L’être révélé et manifeste – et, donc, commun et participable– se détache de la chose proférée et s’interpose entre celle-ci et les hommes, dans une opacité de relation aux autres et au monde …
Ainsi le sujet, chercheur ou acteur social, se retrouve dissocié de son objet … aliéné et dépossédé par les monstruosités d’un rationalisme déshumanisant; exilé, dévitalisé, vidé par cette expropriation du commun …
Toutefois, dans ces années, même si très lentement, surtout dans la volonté de faire rentrer dans la pratique commune et sociale des concepts existant depuis longtemps, la science commence à re-joindre la philosophie et la mystique, et d’une certaine façon devient, d’exclusivement expérimentale qu’elle était, plus intuitive, opérant ainsi un saut qualitatif et devenant presque un exercice spirituel.
Se tisser des ailes pour s’élever
Nous sommes!
mais
…qu’est-ce que nous sommes?
Un extérieur ± (1) rieur
un son apparent et dépendant…
des atomes recyclés…
même si
∞ (2) l’infini
∃ (3) existe
….∀ (4) pour chaque Δ (5) différence
Ω (7) ∅ (6)
Entre-temps…
le pesant tribunal à la pratique ignorante
(nous) double
nous trouble
…convenablement…
Telle une illustration surajoutée à un protocole.
Presque le câble tranché de la parole.
…implacablement…
Et dans cette fabrique
des Arguties
inhabiles et superflues
Nous, les hésitants
chasseurs d’a-venir…
nous nous accordons
…le sursis d’une pause…
…un poker avec les Anges
sur l’île des mutations différées
Traquant les énigmes de la parole
et
les mystères de l’univers
…entremêlés jusqu’à l’inextricable…
…
Défiant les certitudes…
…
…en attendant le dévoilement du secret profond
1)Symbole mathématique: ± plus ou moins 2)Symbole mathématique: ∞ infini 3)Symbole mathématique: ∃ existe (quantificateur d’existence) 4)Symbole mathématique: ∀ pour tout
5)Symbole mathématique: Δ différence globale
6)Symbole mathématique: ∅ ensemble vide
7)Symbole mathématique: Ω événement certain
“…Réunissez-vous, prononcez
une seule et même parole,
Que vos pensées arrivent à
une seule et même connaissance…”
(Rig-Veda X. 191.1,2,3,4 )
ARS TOTUM REQUIRIT HOMINEM (l’art exige l’homme tout entier)
Et, justement, pour nous, l’art/connaissance est un principe intérieur, une exigence de militantisme existentiel, un instrument de transformation, un processus d’individuation du “soi”… Pour recouvrer l’universel dans l’individuel, le terme spirituel dans la conscience physique, à travers l’abolition de l’égoïsme séparateur et de la division effective …
… Quand le sentiment et la pensée ne font plus qu’un …
… Sans s’arrêter au signe, mais passer, à travers le signe à la “vraie” Réalité …
… Tout art authentique provient de cette profonde expérience …
… Expérience qui devrait être le droit-devoir de toute l’humanité …
À travers la recherche d’une identité spirituelle créant une identité psychologique sans dépendre d’aucune uniformité intellectuelle ou extérieure …
… Une voie plus large, par un renversement ou un changement libérateur dans la volonté et dans la nature humaine … Ou par un soudain progrès évolutif _ saltus_ qui apporterait une autre solution plus grande à notre destinée humaine …
Un but spirituel qui mène au-delà de l’homme simplement naturel et de son existence terrestre … le point archimédique qui seul permet de soulever le monde sur son pivot pour transformer de fond en comble un état naturel en état de culture.
L’individu doit être l’instrument et le premier champ de la transformation, mais une transformation individuelle isolée ne suffit pas et il se peut qu’elle ne soit pas entièrement réalisable. Même lorsqu’elle est accomplie, cette transformation individuelle n’aura une signification permanente que si l’individu devient un signe qu’elle s’est établie en tant que pouvoir ouvertement opérant dans le fonctionnement terrestre de la Nature … La Gnose… Jusqu’alors toute transformation intermédiaire ne saurait être que partielle ou incertaine…
Et donc, découvrir l’art comme mouvement de connaissance intuitive, fondement d’une nouvelle formulation de révolution de conscience …
Et bien que l’homme n’ait pas encore réellement entendu ni compris l’enseignement des sages: “Connais toi-même’, il a cependant accepté le message du penseur: “Eduque-toi”. Mais la connaissance doit être “militante”, si elle choisit de survivre et de se perpétuer … Et si on admet une ignorance généralisée, au-dessous ou alentour, c’est exposer l’humanité au danger perpétuel d’une rechute dans la barbarie… C’est pour ça qu’il faut ramener la philosophie, l’art, la poésie à eux-mêmes, plus près de leurs sources naturelles … A la recherche de leur propre vérité pour devenir les ministres de l’existence humaine.
On peut arriver soit à une norme exclusive, soit à une harmonie intégrale. Jusqu’aujourd’hui, l’éducation n’a pas libéré l’homme, il lui a seulement donné le besoin de certaines choses auxquelles il n’était pas habitué auparavant. Mais, de nouveaux principes sociaux commencent à figurer au rang des possibilités pratiques, et ils créeront peut-être un jour ce phénomène encore inconnu: une humanité cultivée.
Parce que, en dépit de tout ce qu’on pourrait dire, quand l’individu ne possède aucune activité mentale libre et spontanée et vit grossièrement et sans penser, même avec toutes les apparences et toutes les prétentions d’une existence civilisée il vit dans une prison que l’âme humaine doit briser.
Or, l’inclination originaire de l’éducation serait, plutôt, d’accompagner l’individu vers l’éveil; de le soutenir dans l’évolution de sa structure psychologique; de l’amener à un élargissement de sa conscience pour une meilleure connaissance de soi et du monde; de le conduire au dépassement et à la réalisation de lui-même.
Il s’agit en définitive de réfléchir à une éducation prenant toutes les dimensions de l’être humain en considération: le corps – l’âme – l’esprit. *
La modernité semble nier la dimension spirituelle chez l’homme alors que l’aspect religieux, sacré, a toujours été présent dans toutes les civilisations.
La mythologie comparée a, par sa méconnaissance de cette importante phase ancestrale du progrès humain, déformé le sens des premières traditions humaines. Elle a fondé ses interprétations sur une hypothèse qui ne situe rien entre le sauvage primitif et Platon ou les Upanishads.
Et, de plus, l’approche réductionniste et matérialiste a contribué à rompre l’ancienne alliance de l’homme avec l’Univers, à l’aliéner du monde qu’il habite … et qui l’habite …
Mais la créativité dont la matière, grâce à la physique quantique, se trouve nouvellement créditée et libérée du carcan déterministe, nous permettrait de réexaminer, sous un jour neuf, tous les problèmes essentielles de l’humanité … de la politique à l’économie, de la cultura à l’art, de la philosophie à la religion …
Cependant, à notre avis c’est ça la clé de la réussite de notre Mouvement… Vibratoire… et Il pourra acquérir encore plus d’intensité et d’énergie lorsque ses principes deviendront une nécessité vitale ou psychologique. Tant que l’idée d’humanité ne se sera pas imposée aux sentiments de l’homme, à ses émotions, ses sympathies naturelles et ses habitudes mentales autant qu’à son intelligence, le progrès accompli s’attachera probablement à des accommodements extérieurs plus qu’aux problèmes vitaux. La grande nécessité et la grande difficulté sont de servir cette idée de l’humanité et de la changer en quelque chose de plus qu’une idée. La réaliser doit devenir une nécessité de notre être psychologique. Des circonstances extérieures, tel le besoin économique, politique, mécanique, peuvent créer une ossature, mais sont incapables de créer la réalité psychologique qui animerait l’ossature. Il faudrait … que l’homme reconnaisse clairement dans toute sa pensée et sa vie , qu’une âme unique anime l’humanité et que chaque homme et chaque peuple en sont une incarnation et une forme … qu’il s’élève au-dessus du principe de l’ego ancré dans la séparativité , sans pour autant détruire l’individualité, car sans elle l’homme resterait stagnant … Qu’un principe et une organisation de vie commune donnent le champ libre aux variations individuelles , aux échanges dans la diversité … Et enfin, des moyens suffisants pour exprimer la vie complexe et l’essor qui en résulteraient , au sein d’une forme de société humaine progressive et flexible.
Une “religion” de l’humanité peut se présenter de deux façons: comme un idéal intellectuel et sentimental, ou comme une aspiration et une règle de vie spirituelle. La religion intellectuelle de l’humanité existe déjà … mais ce n’est que l’ombre d’un esprit qui n’est pas encore né … Et si elle veut réaliser tout son avenir, cette religion de l’humanité doit se rendre plus explicite, plus insistante, plus catégoriquement impérieuse … Tant qu’il n’en sera pas ainsi elle ne pourra pas prévaloir contre son ennemi principal: l’égoïsme humain, l’égoïsme de l’individu, l’égoïsme de classe et de nation.
Parce que la faiblesse de l’idée intellectuelle, même quand elle s’appuie sur un appel aux sentiment et aux émotions, est de ne pas pénétrer au centre de l’être humain. L’intellect et les sentiments sont seulement des instruments de l’être, et ils peuvent être, ou bien des instruments de la forme extérieure et inférieure, ou bien des instruments de l’homme supérieur et intérieur: des serviteurs de l’ego ou des transmetteurs de l’âme …
Par exemple, au dix-huitième siècle, l’intuition fondamentale de recréer la société à l’image des trois idées de liberté-égalité-fraternité n’a été réellement réalisée en dépit de tout le progrès accompli. La liberté n’est qu’une liberté extérieure, mécanique et irréelle; l’égalité, elle aussi n’est qu’apparente, inexistante; et la fraternité, elle n’est même pas considérée comme un principe praticable d’organisation de la vie … Cet échec tient au fait que l’idée d’humanité, en notre âge intellectuelle, a dû masquer son véritable caractère de mouvement de l’âme et de l’esprit, et s’adresser à la mentalité vitale et physique de l’homme au lieu de faire appel à son être intérieur …
Ces buts ne peuvent être assurés que s’ils se fondent sur un changement de la nature intérieure de l’homme et de sa manière intérieure de vivre … Parce que tant que l’homme vit uniquement dans l’ego individuel et dans celui de la communauté , quand il réclame la liberté , il arrive à un individualisme compétitif ; quand il revendique l’égalité, il arrive d’abord au conflit pour ensuite se replier sur la construction d’une société artificielle et mécanique; de plus, lui parler de fraternité, c’est parler d’une chose contraire à sa nature…
Et pourtant la fraternité c’est la vraie clef de la triade: liberté et égalité ne peuvent s’accomplir que par la force de la fraternité humaine … Et cette fraternité n’est pas affaire de parenté physique ni d’association vitale ni d’accord intellectuel, mais elle est fondée sur l’égale liberté de développement sur un but commun, une vie commune, une unité de pensée et de sentiment, sur la reconnaissance de l’unité spirituelle intérieure … Vivre dans son âme, non dans son ego …
Et ce notre mouvement, flux/ondoiement/vibration de purification/engagement/régénération est le signe qui existe une force d’un sentiment unitif commun, que l’humanité s’est éveillée au sentiment d’une unité plus vaste, et de ce fait elle est poussée à chercher une forme d’union…
Mais, en s’appuyant surtout sur la raison, elle a naturellement tendance à faire appel à la solution mécanique. Or, l’idée rationnelle finit toujours par devenir captive de son mécanisme; elle devient l’esclave de son procédé trop astreignant.
Une union libre et égale devrait remplacer les relations actuelles anormales, irritantes et fausses. De plus, ces avantages n’ont de valeur que s’ils sont une étape vers une unité plus grande où ce genre d’association étroite n’aura plus la même importance. Car le but ultime est une culture mondiale commune où chaque culture nationale, au lieu de se fondre et de se perdre dans une autre culture, différente de principe et de tempérament, se développera dans toute sa mesure et pourra alors, dans ce but, profiter de toutes les autres cultures, tout en donnant aux autres ses gains et ses influences, l’ensemble servant, par leur séparation et leur interaction, le but et l’idéal communs de la perfection humaine.
L’humanité, “une” en idée et en sentiments…
Mais la hauteur et la noblesse de cette idée sont affligées par de très grandes faiblesses … L’abstraction et l’éloignement…
Ce sentiment d’abstraction impose à l’idée une hâte injustifiée de se faire reconnaître par la vie et de s’incarner dans une forme. Si elle pouvait avoir confiance en sa force et se contenter de grandir, d’insister et de faire pression jusqu’à ce qu’elle ait bien pénétré dans l’esprit de l’homme, elle finirait, on le conçoit, par devenir une partie réelle de la vie de l’âme, un pouvoir permanent dans la psychologie, et réussirait à remodeler toute la vie humaine à son image. Mais elle a le désir irrésistible de se faire admettre dès que possible dans une forme de vie, car, jusque-là, elle ne se sent pas forte ni tout à fait sûre d’avoir prouvé sa vérité. Elle se précipite dans l’action avant d’avoir trouvé la vraie connaissance d’elle même, et ainsi prépare sa propre déception alors même qu’elle semblait triompher et toucher au but.
Car, pour s’imposer, elle s’allie à des pouvoirs et à des mouvements qui obéissent à d’autres buts que le sien, et qui sont trop heureux d’avoir son aide pour fortifier leur propre cause et leurs revendications. Ainsi, quand enfin elle se réalise, c’est sous une forme mélangée, impure, inefficace. Telle a été l’histoire de toutes les idées l’une après l’autre, et c’est l’une des raisons, au moins, qui fait que le progrès humain a presque toujours cette allure irréelle, peu concluante et tourmentée.
Le monde matériel, notre monde, est ainsi peuplé d’ombres puissantes, spectres de choses mortes et esprits de choses pas encore nées, sans parler des éléments pleinement incarnés du présent. Les spectres des choses mortes sont des réalités très encombrantes et ils abondent à présent: spectres de religions mortes, d’arts morts, de moralités mortes, de théories politiques mortes, qui tous prétendent encore garder leur corps pourrissant ou animer partiellement le corps des choses existantes. Répétant obstinément les formules sacrées du passé, ils hypnotisent les intelligences retardataires et intimident même la fraction progressiste de l’humanité. Puis, il y a les esprits à naître et encore incapables de revêtir un corps défini, mais qui sont déjà nés dans le mental et qui existent en tant qu’influences que le mental humain perçoit et auxquelles il répond aujourd’hui d’une façon confuse et désordonnée.
Et on revient au problème de l’éducation, de la transmission de la connaissance…
“… à quoi pense-t-on dans le monde? À devenir riche, à s’acquérir une réputation, à se faire roi, sans penser qu’est ce que signifie d’être homme, d’être roi …”(Pascal)
Si nous désirons cheminer vers une évolution de la conscience humaine, l’éducation ne doit plus reposer sur une accumulation du savoir, sur la scientificité rationnelle et séparatrice et sur la compétitivité, mais s’établir sur le plein accomplissement de l’être humain, ce qui suppose la réhabilitation de la dimension spirituelle…:ce qui pousse l’individu à accéder à la plus haute réalisation de lui-même, mais dans un travail collectif pour parvenir à la réalisation d’une transformation du monde. Une telle éducation présume également que l’enseignant ait lui-même cheminé vers l’évolution de sa conscience pour qu’il puisse devenir un médiateur entre le savoir et la connaissance dans le but de transmettre, non seulement ce qu’il a appris, mais aussi ce dont il a fait l’expérience, c’est-à-dire ce qu’il est.
“Le chercheur, par les questions qu’il se pose, est bien conscient d’altérer certains dogmes scientifiques établis. En ce sens il transgresse l’institué et affronte certains tabous comme les questions de la spiritualité qui ne sont pratiquement jamais abordées à l’université. Avec la question de la spiritualité c’est toute la définition des sciences de l’éducation qui se pose: doivent-elles nier certains aspects de l’être humain alors qu’elles prônent la multiréférentialité ou doivent-elles s’ouvrir à tous les aspects de la vie et à tout ce qui peut conduire à l’épanouissement de l’être? Avec le questionnement sur le spirituel, la multiréférentialité est même dépassée car elle nous conduit vers la transdiciplinarité (Basarab Nicolescu), au transpersonnel (Marc-Alain Descamps), au transversal, (René Barbier) et à tout ce qui transcende l’homme. Le petit Robert définit l’éducation comme la mise en oeuvre des moyens propres à assurer la formation et le développement d’un être humain. Si la dimension spirituelle constitue un des moyens de formation et de développement de la personne pourquoi le nier? Pourquoi ne pas s’interroger sur la place d’un tel champ disciplinaire au sein de l’éducation? Il ne s’agit pas ici de rejeter le savoir et la science mais de trouver l’équilibre entre le savoir et la connaissance, entre l’objectivité et la subjectivité, entre le rationnel et l’irrationnel, entre l’imaginaire et le réel.”(Joelle MACREZ, L’autorisation noétique)
Pour tout ça on croit que chaque acte, humain, politique, social, esthétique, éthique, philosophique devrait converger, justement à cette récupération de la Connaissance intégrale, par identité … La “réalisation du soi” , le sens secret ou évident d’une évolution individuelle et sociale.
Le développement du libre individu est la condition première d’une société parfaite, une unité dans une libre diversité.
Largeur de connaissance, souplesse mentale, pureté de tempérament … vers la loi de la liberté et de l’harmonie…
Au lieu de la loi de la discorde, de l’enrégimentation et de la contrainte ou celle de l’accommodement et de la lutte.
Le devoir de notre époque , où la connaissance grandit et se répand “en temps réel”, où les aptitudes se généralisent , où les hommes et les nations se rapprochent et se réunissent partiellement , où ils sont “contraints de se connaître les uns les autres” et poussés à se connaître plus profondément eux mêmes et à connaître l’humanité, et où l’idée d’une réalisation de soi pour les hommes et les nations commence à émerger consciemment à la surface ( ce qui devrait être le labeur naturel de l’homme et son espoir conscient en cet âge), est de se connaître elle-même vraiment. De trouver la loi idéale de son être et de son développement, et, si elle n’est pas encore capable de la suivre idéalement de par les difficultés de sa nature égoïste, du moins devrait-elle la garder sous les yeux et trouver graduellement le moyen de la faire devenir de plus en plus le principe formateur de son existence individuelle et sociale.
Mais, celle-ci, est la plus difficile des leçons et la plus douloureuse des entreprises … Apprendre par ce qu’il a été, mais aussi connaître ce qu’il peut devenir, et grandir jusque-là … telle est la tâche assignée à l’être … spirituel.
Une action complète en harmonie avec une nouvelle loi de l’être est toujours difficile pour la nature humaine, car la substance de l’Inconscience recèle une loi protectrice de Nécessité aveugle et impérative qui limite le jeu des possibilités lorsqu’elles émergent de l’Inconscience ou pénètrent en elle et les empêche d’établir leur libre action et leurs libres résultats ou de réaliser l’intensité de leur propre absolu. Tout ce qui leur est permis, c’est un jeu mélangé, relatif, restreint et réduit. Une transformation de la nature humaine ne peut s’opérer que lorsque la substance de l’être est tellement imprégnée du principe spirituel que tous ses mouvements sont un dynamisme spontané et un processus harmonisé de l’esprit. Une Nécessité spirituelle lumineuse plus grande, avec son impératif souverain, peut seule écarter l’ananké aveugle de l’Inconscience ou entièrement la pénétrer, la transformer en elle-même et ainsi la remplacer…
*”Le plus grave défaut vient d’une perpétuelle obsession de la formule rituélique qui conduit à forcer, dans toutes les anciennes écritures, sans cesse, leur sens pour l’adapter au monde étroit de la conception générale. Ainsi on se prive de nombre d’indications suggestives et importantes pour fixer le sens extérieur des écritures; problème aussi intéressant que celui de leur sens caché. Le résultat auquel on aboutit consiste à donner de leurs pensées, de leur culture et de leurs aspirations, une conception si étroite, si pauvre qu’elle rendrait, si on l’admettait, tout à fait incompréhensible la vénération dont elles furent toujours l’objet. Seule l’aveugle foi d’une tradition ayant un erreur pour point de départ pourrait expliquer sa réputation d’autorité divine et sacrée… (et c’est ainsi, hélas, pour toutes les religions…) C’est l’asservissement arbitraire et définitif du texte sacré au sens le plus bas qu’on put lui donner qui constitue le résultat le plus déplorable… Contre l’inouïe richesse des anciennes langues et de leurs ‘racines multisignificatives’… ” (Sri Aurobindo, La vie Divine)
“…Quoi qu’il en soit, une chose est certaine: la situation philosophique – et religieuse – n’est plus bouchée comme il y a quelques décennies. Tout devient possible, et la vision assez noire, selon laquelle nous ne serions que le résultat éphémère et sans signification de chocs et de combinaisons de ‘petites billes’ errant dans l’espace, n’est plus la vision scientifique. Le déterminisme n’est au mieux qu’une approximation statistique, et les constituants ultimes de l’univers peuvent rester liés entre eux en ignorant les distances qui le séparent à nos yeux: tels sont les enseignements de la physique quantique, confirmés par les récentes expériences. Cependant, ces données fondamentales restent ignorées de la plupart de nos contemporains, y compris de nombre de scientifiques non physiciens. La philosophie de base de notre civilisation reste le matérialisme mécaniste: les idées simples (voire simplistes) ont une force redoutable, et leurs échecs n’impressionnent que les spécialistes. Il a fallu des décennies pour que l’hypothèse de Galilée sur la rotation de la Terre soit acceptée, et des siècles pour que sa condamnation par l’Eglise soit annulée. Combien de temps faudra-t-il pour ébranler les croyances actuelles? …” (Ortoli-Pharabod/ Le cantique des quantiques/ Ed. La Découverte)
“Les objets que nous connaissons, les êtres vivants, ne sont pas des assemblages de micro-objets, mais des combinaisons d’entités élémentaires qui, elles, ne sont pas des objets…peut-on encore parler d’objets à propos d’une entité qui passe d’une existence potentielle non localisée à une existence concrète localisée, et inversement…? Le fait que des atomes et même des ensemble d’atomes manifestent ces propriétés déconcertantes est fortement lié aux paradoxes les plus étonnants de la physique quantique, celui du chat de Schrödinger et celui de l’ami de Wigner. Ces deux paradoxes sont ce que l’on appelle des “expériences de pensée”… et ils ne concernent rien moins que le problème de l’existence de l’esprit et/ou de la matière …” (ibidem)
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ELEMENTI DI DE-COMPOSIZIONE
Il Gruppo Internazionale Extrême Jonction in Jonction Immédiate con il SFE Social Forum Europeo: Parigi, novembre 2003, Londra, ottobre 2004, Atene, maggio 2006. Una partecipazione, parallela/diagonale/transversale, che vuole sottolineare , soprattutto, l’Arte, in tutte le sue forme, come singolarità, luogo gratuito, dono…
di ” Extrême Jonction”- Eva Rachele Grassi – Angelo Ermanno Senatore
… Alla ricerca del reale velato
Durante tutta questa navigazione di scrittura, diciotto anni fa come ora, è questa realtà che non si percepisce ancora, che si è tentato soprattutto di mormorare, di comunicare…
Perché essa sembra obbligata a vivere quasi esclusivamente negli echi dei saperi e delle pratiche, di cui tuttavia certi lampi sollevano a volte zone d’ombra imprevedibili… nella trama di questo processo di strutturazione, destrutturazione, ristrutturazione, incessante, di forme, figure, immagini, che è la vita… La ricerca, oscura e disseminata di disfatte, del racconto perduto, della promessa dalla parte dell’impenetrabile, e che va ben oltre la morte…
…e che come il pensiero e il linguaggio è comune a tutti…
Ma … Separando l’albero della scienza da quello della vita, una visione dualistica e lineare della realtà ha dissociato la parola da ciò che essa rivela facendole acquisire una consistenza autonoma.
L’essere rivelato e manifesto – e, quindi, comune e partecipativo – si distacca dalla cosa proferita e si interpone tra questa e gli uomini, in un’opacità di relazione agli altri e al mondo…
Così il soggetto, ricercatore o attore sociale, si trova dissociato dal suo oggetto … alienato e … ed espropriato dalle mostruosità di un razionalismo disumanizzante; esiliato, devitalizzato, svuotato da questa spoliazione del comune… privato delle mostruosità di un razionalismo disumanizzante; esiliato. Tuttavia, in questi ultimi anni, anche se molto lentamente, soprattutto nella volontà di far rientrare nella pratica comune e sociale concetti esistenti da tempo, la scienza comincia a ri-unire la filosofia e la mistica, e in qualche modo diventa, da esclusivamente sperimentale che era, più intuitiva, operando così un salto qualitativo diventando quasi un esercizio spirituale.devitalizzato, svuotato da questa espropriazione del comune…
Tessere ali per essere volo
Noi siamo!
ma
…che cosa siamo?
Un esteriore ± (1) farsesco
un suono apparente e dipendente…
atomi riciclati…
anche se
∞ (2) l’infinito
∃ (3) esiste
∀ (4) per ogni Δ (5) differenza
∅ (6) Ω (7)
Intanto…
i pesanti tribunali dalle pratiche ignoranti
….(ci) doppiano
ci confondono…
…opportunamente…
Alla maniera di un’incisione innestata su un protocollo
Quasi il filo strappato della parola
…inesorabilmente…
E in questa fabbrica
delle arguzie
inabili e superflue
Noi, gli esitanti
cacciatori d’a-(v)venire
ci concediamo
…la grazia di una pausa…
…un poker con gli Angeli
sull’isola dei mutamenti differiti
Incalzando le incognite della parola
e i misteri dell’universo
…intricati sino all’inestricabile…
…
Sfidando le certezze…
…Nell’Attesa che il fondo segreto si a p r a…
1) Simboli comuni: ± più o meno
2) Simboli comuni: ∞ infinito
3)Simboli insiemistici: ∃ esiste
4)Simboli insiemistici: ∀ per ogni
5)Simboli insiemistici: Δ differenza simmetrica
6)Probabilità e statistica: <∅ evento impossibile
7))Probabilità e statistica: Ω evento certo
“Riunitevi, pronunciate
una sola e stessa parola,
che i vostri pensieri giungano
ad una sola e stessa conoscenza”
(Rig-Veda X. 191.1,2,3,4 )
ARS TOTUM REQUIRIT HOMINEM (L’arte esige l’uomo tutto intero)
E, giustamente, per noi l’arte/conoscenza é un principio interiore, una esigenza di militanza esistenziale, uno strumento di trasformazione, un processo d’individuazione del sé…
Per ritrovare l’universale nell’individuale, la connotazione spirituale nella coscienza fisica, attraverso l’abolizione dell’egoismo separatore e della divisione effettiva.
…senza fermarsi al segno, ma passare attraverso il segno alla “vera” realtà…
…ogni arte autentica proviene da questa profonda esperienza…
…esperienza che dovrebbe essere il diritto-dovere di tutta l’umanità…
Alla ricerca di una identità spirituale che crei una identità psicologica senza dipendere da nessuna uniformità intellettuale o esteriore…
…una via più ampia, ottenuta da un cambiamento liberatorio nella volontà e nella natura umana… o da un improvviso progresso evolutivo – un “saltus”– che porterebbe un’altra soluzione più grande al nostro umano destino…
Un fine spirituale che porta al di là dell’uomo semplicemente naturale e della sua esistenza terrestre…
Il punto archimedico che solo permette di sollevare il mondo sul suo asse per trasformare completamente uno stato naturale in stato di cultura.
L’individuo deve essere lo strumento e il primo campo della trasformazione, ma una trasformazione individuale non basta ed é possibile che non sia interamente realizzabile.
Dunque riscoprire l’arte come movimento di conoscenza intuitiva, fondamento di una nuova formulazione di rivoluzione di coscienza…
E, malgrado l’uomo non abbia ancora realmente inteso né compreso l’insegnamento dei saggi: “Conosci te stesso”, ha comunque accettato il messaggio dell’intellettuale: <<<Educati>>. Ma la conoscenza deve essere militante, se vuole scegliere di sopravvivere e perpetuarsi…
E se si ammette un’ignoranza generalizzata, si espone l’umanità al pericolo costante di una ricaduta nella barbarie… Per questo bisogna ricondurre la filosofia, l’arte, la poesia alle loro origini naturali… Alla ricerca della loro propria verità perché possano ridiventare i ministri dell’esistenza umana.
Il risultato può essere sia una norma esclusiva che un’armonia integrale. Fino ad oggi, l’educazione non ha liberato l’uomo, gli ha soltanto dato il bisogno di alcune cose alle quali non era abituato. Ma, nuovi principi sociali cominciano ad affacciarsi nelle file delle possibilità pratiche, e creeranno, forse un giorno, questo fenomeno ancora sconosciuto: una umanità colta.
Perché, quando l’individuo non possiede nessuna attività mentale libera e spontanea e vive grossolanamente e senza pensare, anche se con le apparenze e tutte le pretese di una esistenza civilizzata, vive in una prigione che l’anima umana deve spezzare
Ora, l’inclinazione originaria dell’educazione sarebbe piuttosto di accompagnare l’individuo verso la consapevolezza; di sostenerlo nell’evoluzione della sua struttura psicologica; di condurlo ad un allargamento della coscienza per una migliore conoscenza di sé e del mondo; di spingerlo al superamento e alla realizzazione di sé stesso.
Si tratta in definitiva di riflettere ad una educazione che prenda in considerazione tutte le dimensioni dell’essere umano: Il corpo, l’anima, lo spirito.
La modernità sembra negare la dimensione spirituale nell’uomo allora che l’aspetto religioso, sacro, é stato sempre presente in tutte le civiltà. La mitologia comparata ha, per aver deprezzato questa importante fase ancestrale del progresso umano, deformato il senso delle prime tradizioni dell’umanità ed ha fondato le proprie interpretazioni su un’ipotesi che lascia un vuoto incomprensibile tra il selvaggio primitivo, Platone o le Upanishads.
In più, l’approccio riduzionista e materialista ha contribuito a rompere l’antica alleanza dell’uomo e dell’universo, ad alienarlo dal mondo che abita … e che l’abita …
Ma la creatività, di cui la materia, grazie alla fisica quantistica, si trova nuovamente accreditata e liberata dalla camicia di forza determinista, ci permetterebbe di riesaminare, sotto un giorno nuovo, tutti i problemi essenziali dell’umanità … Dalla politica all’economia, dalla cultura all’arte, dalla filosofia alla religione …
E, a nostro avviso, questa é la chiave della riuscita di questo nostro movimento … vibratorio… che potrà acquisire ancora più d’intensità e d’energia quando i suoi principi diventeranno una necessità vitale o psicologica. Fino a quando l’idea di umanità non si sarà imposta ai sentimenti dell’uomo, alle sue emozioni, alle sue simpatie naturali e alle sue abitudini mentali, come alla sua intelligenza, il progresso compiuto si applicherà probabilmente solo a degli arrangiamenti esteriori piuttosto che a dei problemi vitali.
La grande necessità e la grande difficoltà sono di servire questa idea dell’umanità e di trasformarla in qualcosa di più che un’idea. Realizzarla deve divenire una necessità del nostro essere psicologico.
Alcune circostanze esteriori, come il bisogno economico, politico, meccanico, possono creare una ossatura, ma sono incapaci di creare la realtà psicologica che sola animerebbe l’ossatura.
L’uomo dovrebbe … Riconoscere chiaramente in tutto il suo pensiero e la sua vita, che un’unica anima impregna l’umanità e che ogni essere e ogni popolo ne sono una incarnazione e una forma … Elevarsi al di sopra del principio dell’ego ancorato nella separatività, senza peraltro distruggere l’individualità, perché senza di lei l’individuo dimorerebbe stagnante … Comprendere che un principio e una organizzazione di vita dovrebbero lasciare il campo aperto alle variazioni individuali, agli scambi nella diversità … Perché infine, attraverso dei mezzi sufficienti, possano essere espressi la vita complessa e lo sviluppo che ne risulterebbero, all’interno di una forma di società umana, progressiva e flessibile.
Una religione dell’umanità può presentarsi sotto due aspetti: come un ideale intellettuale e sentimentale; o come un’aspirazione e una regola di vita spirituale.
La religione intellettuale dell’umanità già esiste … Ma non é che l’ombra di uno spirito non ancora nato … E se essa vuole realizzare tutto il proprio avvenire, questa religione dell’umanità deve rendersi più esplicita, più insistente, più categoricamente imperiosa … Altrimenti non potrà prevalere contro il pricinpale nemico: l’egoismo umano, l’egoismo dell’individuo, l’egoismo di classe e di nazione. Perché la debolezza dell’idea intellettuale, anche quando si appoggia su una incitazione ai sentimenti e alle emozioni, é di non penetrare nel cuore dell’essere umano. L’intelletto e i sentimenti non sono che degli strumenti dell’essere, e sono, sia degli strumenti della forma esteriore e inferiore, sia degli strumenti dell’uomo superiore e interiore: servi dell’ego o trasmettitori dell’anima.
Per esempio, al diciottesimo secolo, l’intuizione fondamentale di ricreare la società all’immagine delle tre idee di libertà-uguaglianza-fraternità, non é stata realmente realizzata nonostante tutto il progresso compiuto. La libertà non é che una libertà esteriore, meccanica e irreale; l’uguaglianza, anch’essa, non é che apparente, inesistente; e la fraternità non é nemmeno considerata come un principio praticabile di organizzazione di vita …
Questo fallimento deriva dal fatto che l’umanità, nella nostra era intellettuale, ha dovuto nascondere il suo vero carattere di movimento dell’anima e dello spirito, e sollecitare la mentalità vitale e fisica dell’uomo, invece di convocare il suo essere interiore …
Questi fini non possono essere assicurati che se sono fondati su un cambiamento della natura interiore dell’uomo e sulla sua maniera interiore di vivere … Perché fino a quando l’uomo vive unicamente nell’ego individuale e in quello della comunità, quando reclama la libertà, arriva ad un individualismo competitivo; quando rivendica l’uguaglianza, perviene inizialmente al conflitto, per poi ripiegare sulla costruzione di una società artificiale e meccanica; inoltre, parlargli di fraternità, é parlare di cosa contraria alla sua propria natura … Pertanto la fraternità é la vera chiave della triade: libertà e uguaglianza non possono compiersi che in nome della forza della fraternità umana … E questa fraternità non é dovuta a legami di parentela fisica, né a forme di associazionismo vitale, né ad accordi intellettuali, ma é fondata sull’uguale libertà di sviluppo, su un fine comune, una vita comune, una unità di pensiero e di sentimento, sul riconoscimento dell’unità spirituale interiore….
…Vivere nell’anima, non nell’ego …
E questo nostro movimento, flusso/onda/vibrazione di purificazione/impegno/rigenerazione, é il segno che esiste la forza di un sentimento unificatore comune, che l’umanità si é svegliata al sentimento di una unità più vasta, e, di conseguenza, é spinta a cercare una forma di unione …
Ma, appoggiandosi soprattutto sulla ragione, ha naturalmente tendenza a ricorrere alla soluzione meccanica. Ora, l’idea razionale finisce sempre per diventare prigioniera del proprio meccanismo, diventando la schiava del proprio metodo troppo riduttivo.
Una unione libera ed uguale dovrebbe sostituire le attuali relazioni anormali, irritanti e false.
Inoltre, questi vantaggi non hanno valore se sono una tappa verso un’unità più grande dove questo genere di associazione ristretta non avrà più la stessa importanza. Perché il fine ultimo é una cultura mondiale, comune, in cui ogni cultura nazionale invece di fondersi e di perdersi in un’altra cultura, differente in principio e temperamento, si svilupperà in tutta la sua misura e potrà allora, in quest’ottica, approfittare di tutte le altre culture, offrendo loro le proprie influenze e i propri risultati … che serviranno, mediante la loro separazione e la loro interazione, lo scopo e l’ideale comuni della perfezione umana.
L’umanità, “una, in idea e sentimenti” …
Ma la profondità e la nobiltà di questa idea sono afflitte da gravi debolezze… L’astrazione e la lontananza …
Questo sentimento di astrazione impone all’idea una fretta ingiustificata di farsi riconoscere dalla vita e di incarnarsi in una forma. Se potesse aver fiducia nella propria forza e accontentarsi di crescere, di insistere e fare pressione fino a che non sia penetrata profondamente nello spirito dell’uomo, finirebbe, e lo si può’ facilmente immaginare, per diventare una parte reale della vita dell’anima, un potere permanente nella psicologia, e riuscirebbe a rimodellare tutta la vita umana a propria immagine. Ma, questa idea ha il desiderio irresistibile di farsi ammettere, appena possibile, in una forma di vita, perché, finora, non si sente abbastanza forte, né affatto sicura di avere provato la sua verità. Si precipita nell’azione prima di aver trovato la vera conoscenza di sé stessa, e così prepara la propria sconfitta proprio allora che sembrava trionfare e arrivare all’obiettivo. Perché, per imporsi, essa si allea a poteri e movimenti che obbediscono ad altri fini che i suoi, e che sono troppo soddisfatti di avere il suo aiuto per fortificare la propria causa e le proprie rivendicazioni. Per tanto, quando infine si realizza, é in una forma impura, confusa, inefficace. Questa é stata la storia di tutte le idee, l’una dopo l’altra, ed é una delle ragioni almeno, per cui che il progresso umano ha quasi sempre quest’aspetto irreale, poco concludente e tormentato.
Il mondo materiale, il nostro mondo, é di conseguenza popolato d’ombre possenti, spettri di cose morte e spiriti di cose ancora non nate, senza parlare degli elementi pienamente incarnati del presente. Gli spettri di cose morte sono delle realtà molto ingombranti, e attualmente … pullulano … spettri di religioni morte, di moralità morte, di teorie politiche morte. Tutti pretendono di conservare ancora il proprio corpo in putrefazione o animare parzialmente il corpo delle cose esistenti. Ripetendo ostinatamente le sacre formule del passato ipnotizzano le intelligenze ritardatarie e intimidiscono addirittura la frangia progressista dell’umanità. Poi, ci sono gli spiriti che stanno per nascere, ancora incapaci di abitare un corpo definito, ma che sono già nati nel mentale e che esistono come influenze che il mentale distingue ma a cui risponde in maniera confusa e disordinata.
… E si ritorna al problema dell’educazione, della trasmissione della conoscenza …
“A cosa si pensa nel mondo? A diventare ricco, a farsi una reputazione, a diventare re, senza riflettere a cosa significa essere uomo, essere re … (Blaise Pascal, “Pensées”)
Se desideriamo incamminarci verso una evoluzione della coscienza umana, l’educazione non deve più adagiarsi su un’accumulazione di sapere, sulla scientificità e sulla competitività, ma fondarsi sul pieno sviluppo dell’essere umano, cosa che suppone la riabilitazione della dimensione spirituale …: ciò che spinge l’individuo ad accedere alla più alta realizzazione di se stesso, ma in un lavoro collettivo per giungere alla realizzazione di una trasformazione del mondo. Una tale educazione presume ugualmente che l’insegnante stesso si sia, per primo, avviato verso l’evoluzione della propria coscienza perché possa divenire un mediatore tra il sapere e la conoscenza con la determinazione di trasmettere, non solo ciò che ha appreso, ma anche ciò di cui ha fatto l’esperienza, vale a dire ciò che egli stesso é.
“…Il ricercatore, attraverso le domande che si pone, é ben consapevole d’alterare alcuni dogmi scientifici stabiliti. In questo senso trasgredisce l'”instituito” e affronta diversi tabù come i temi della spiritualità che non sono praticamente mai trattati all’università. Col problema della spiritualità è tutta la definizione delle scienze dell’educazione che si pone: devono esse negare determinati aspetti dell’essere umano, quando predicano la multirefenzialità, o devono aprirsi a tutti gli aspetti della vita e a tutto ciò che può condurre allo sviluppo dell’essere?
Interrogandosi sullo spirituale, la multirefenzialità viene di fatto superata perché ci conduce direttamente al trandisciplinare (Basarab Nicolescu), al transpersonale (Marc-Alain Descamps), al transversale, (Ren‚ Barbier) e a tutto ciò che trascende l’uomo. Un qualsiasi dizionario definirebbe l’educazione come l’organizzazione di mezzi adeguati per assicurare la formazione e lo sviluppo di un essere umano. E se la dimensione spirituale costituisce uno dei mezzi di formazione e di sviluppo della persona, perché negarla?
Perché non interrogarsi sul posto da assegnare a tale settore disciplinare nell’ambito dell’educazione? Non si tratta qui di rifiutare il sapere e la scienza ma di trovare l’equilibrio tra il sapere e la conoscenza, tra l’obiettività e la soggettività, tra il razionale e l’irrazionale, tra l’immaginario e il reale. (Joelle Macrez, “L’autorisation noétique”).
Crediamo perciò che ogni atto umano, politico, sociale, estetico, etico, filosofico, dovrebbe convergere giustamente al recupero della conoscenza integrale, per identità… alla “realizzazione del sé”, il senso segreto o evidente di una evoluzione individuale e sociale.
Lo sviluppo del libero individuo é la prima condizione di una società perfetta, un’unità in una libera diversità.
Ampiezza di conoscenza, elasticità mentale, purezza di temperamento … Verso la legge della libertà e dell’armonia … invece della legge della discordia, dell’irreggimentazione e della costrizione o quella del compromesso e della lotta.
Il dovere della nostra epoca, in cui la conoscenza cresce e si diffonde “in tempo reale”, in cui i comportamenti si generalizzano, in cui gli uomini e le nazioni si avvicinano e si riuniscono parzialmente, sono “costretti a conoscersi gli uni agli altri” e sono spinti a conoscersi più profondamente loro stessi e a conoscere l’umanità, e dove l’idea di una realizzazione di sé per gli uomini e le nazioni comincia a emergere consapevolmente alla superficie (ciò che dovrebbe essere l’attività naturale dell’uomo e la sua speranza consapevole in quest’epoca) , é di conoscersi essa stessa veramente. Di trovare la legge ideale del suo essere e del suo sviluppo, e, se non é ancora capace di seguirla idealmente a causa della propria natura egoista, almeno dovrebbe tenerla sotto controllo e trovare gradualmente il mezzo di farla diventare sempre più il principio formatore della propria esistenza individuale e sociale.
Ma, questa é la più difficile delle lezioni e la più dolorosa delle iniziative… Imparare attraverso ciò che é stato, ma anche conoscere ciò che può divenire, e crescere fin là … Questo il compito assegnato all’essere … Spirituale.
Un’azione completa in armonia con una nuova legge dell’essere è sempre difficile per la natura umana, perché la sostanza dell’inconscenza nasconde una legge protettiva di necessità cieca e imperiosa che limita il gioco delle possibilità quando queste emergono dall’incoscienza, o penetrano in essa, e le impediscono di stabilire la propria libera azione e i propri liberi risultati, o di realizzare l’intensità del loro proprio assoluto. Tutto ciò che le è permesso, é un gioco misto, relativo, ristretto.
Una trasformazione della natura umana non può operarsi che quando la sostanza dell’essere é talmente impregnata del principio spirituale che tutti i suoi movimenti diventano un dinamismo spontaneo e un processo armonioso dello spirito. Una necessità spirituale luminosa più grande, col suo imperativo sovrano, può solo eliminare l’anankè cieca dell’incoscienza o interamente penetrarla, trasformarla in sé stessa e così sostituirla …
*”Il più grave difetto proviene da una permanente ossessione della formula “rituale” che conduce a forzare, in tutte le antiche scritture, senza tregua, il loro senso, per adattarlo allo stretto mondo della concezione generale. In tal modo ci si priva di innumerevoli indicazioni suggestive e importanti per fissare il senso esteriore delle scritture; problema altrettanto interessante che quello del senso nascosto. Il risultato al quale si arriva é quello di dare del loro pensiero, della loro cultura e delle loro aspirazioni, una concezione così ristretta, così impoverita che renderebbe, se lo si ammettesse, assolutamente incomprensibile la venerazione di cui esse furono da sempre l’oggetto. Solo la cieca fede di una tradizione fondata su un errore potrebbe spiegare la sua reputazione di autorità sacra e divina. (ed é così disgraziatamente per tutte le religioni…) È la subordinazione arbitraria e definitiva del testo sacro al suo senso più basso, che costituisce il risultato più deplorevole … Contro l’incredibile ricchezza delle antiche lingue e della loro radice multisignificativa…”. (Sri aurobindo, “la vita divina”, Ed. Albin Michel)
“… Una cosa é certa, la situazione filosofica – e religiosa – non é più bloccata come fino a qualche decennio fa. Tutto diventa possibile, e la visione abbastanza negativa, secondo la quale noi non saremmo che il risultato effimero e senza senso di shocks e di agglomerati di ‘piccole biglie’ perdute nello spazio, non ‚ più la visione scientifica. Il determinismo non‚ più che un’approssimazione statistica, e i costituenti ultimi dell’universo possono restare legati tra loro ignorando le distanze che li separano ai nostri occhi: tali sono gli insegnamenti della fisica quantistica, confermati dalle più recenti esperienze. Nonostante ciò, questi dati fondamentali restano ignorati dalla maggior parte dei nostri contemporanei, compreso un buon numero di scientifici non fisici. La filosofia di base della nostra civiltà rimane il materialismo meccanico; le idee semplici (v. Semplicistiche) hanno una forza pericolosa, e i loro fallimenti non impressionano che gli specialisti. Si sono dovuti attendere dei decenni perché l’ipotesi di Galilei sulla rotazione della terra fosse accettata, e dei secoli perché la sua condanna dalla parte della chiesa venisse annullata. Quanto tempo dovremo ancora attendere perché siano abbattute le credenze attuali?…”. (Ortoli-Pharabod/ “Il cantico dei quantici”/ Ed. La Découverte)
“Gli oggetti che noi conosciamo, gli esseri viventi, non sono degli insiemi di entità elementari, le quali non sono più degli oggetti…
… Si può ancora parlare di oggetti a proposito di un’entità che passa da una esistenza potenziale non localizzata a un’esistenza concreta localizzata, e inversamente …?
Il fatto che degli atomi e addirittura degli insiemi d’atomi manifestano queste proprietà sconcertanti é fortemente legato ai paradossi più impressionanti della fisica quantistica, quello del gatto di Schrödinger e quello dell’amico di Wigner.
Questi due paradossi sono considerati delle “esperienze di pensiero” … e non concernono niente di meno che il problema dell’esistenza dello spirito e/o della materia…” (ibidem).
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