…Trasportata da venti quantici…indovino l’informulato…la zona fiammeggiante dell’in-decifrabile…mondi che nascono e si spengono…

di Eva Rachele Grassi

Sull’isola dei mutamenti dif-feriti, affollata da un vuoto rin-negato,
resto qui… ostinata-mente… intenta ad un poker con gli Angeli…

Intorno… i ruggiti delle cre-azioni…

Tra pieghe di samsara e memorie furtive…

E come un viso di bimbo in una stella, misuro, con freddezza di brace,
la febbrile intuizione di un ambiguo destino…

Nient’altro che un monotono languore, una irresistibile ebbrezza
…sull’opaco schermo di prigioni immaginarie…

Ma… con la certezza dell’im-probabile…la sete di una realtà eccedente,
il soffio di una sottilità immensa…dolci e brutali…
mi preparo a s-rotolare la vertigine disincantata

…Per sfuggire alle strettoie del Tempo-Ignoranza…

Mentre…  i pensieri degli Eoni…vasti e profondi…mi formano e mi dissolvono…in una sempre nuova alleanza… e mi lasciano scorgere mormorii di salti quantici…

In queste trame di nodi…di ponti…i miei Virgilio…Eraclito…Heisenberg…

E…impermeabile alle interferenze … oscillo su visioni remote…come una calibrata trapezista su impalcature dondolanti…

Nel frattempo una voce fuori campo spiega al pubblico gli imbrogli dello spettacolo …
e … goffi provini d’esistenza … sotto gli archi provvisori del reale… distendono il superfluo…nel suo abbozzo perfetto…

Intanto…immagini senza immagini …identità inidentiche… creano rel-azioni… circo-stanze…

E…il prodigio sembra compiersi…alternandosi dall’esaltazione da lab/oratorio…alla ricerca ingobbita dal pendolo del tempo…

…Trasportata da venti quantici…indovino l’informulato…la zona fiammeggiante dell’in-decifrabile…mondi che nascono e si spengono…

Sull’ordine frenetico del VUOTO…intuisco gli intangibili soffi di intervalli magnetici che vibrano…su brane di reminiscenza…
Incerti…agitati…caotici… Gitani… dagli anomali messaggi…e forti…

…Spezzate…per un istante…le catene dell’illusione…

Sul limite…divento una sentinella…senza fine…
Entro nella corrente…come per espiare lutti antichi…
Con riti di Luce…

… Non più… ruoli…scopi…poteri…
…Soltanto …  metamorfiche relazioni…
Brane d’universi in nodi d’onda
Anteriori agli Esseri…

Ma nonostante questi abissi di Silenzio Innocente…
…questo oceano dove tutto è dis-sonanza…
la mia gemella semantica ancora si attarda nelle sale di scritture sprecate…
…sullo sgretolato intonaco dell’alfabeto…
…osa mostrare un incanto … svenduto… in stesure ricopiate…

…E le ali leggere e curiose di Tiamat…si trasformano in vecchi aquiloni impolverati…

***

DEPUIS LES MONDES BRANAIRES… LES EUTOPIES D’UNE NOMADE QUANTIQUE

Transportée par les vents quantiques…je devine l’informulé…cette zone fiévreuse d’indiscernabilité… mondes qui naissent…et qui s’éteignent…

par Eva Rachele Grassi 

Sur l’île des mutations différées, bondée d’un vide re-nié
je reste là… opiniâtrement… en train de jouer au poker avec les Anges

Autour… les rugissements des créations…

Entre les plis du Samsara et les mémoires furtives…

Et tel un visage d’enfant dans une étoile, je mesure, avec une froideur de brasier l’intuition fébrile d’un destin ambigu
Rien d’autre qu’une monotone langueur, une irrésistible ivresse
sur l’écran opaque de prisons imaginaires

Mais… avec la certitude de l’im-probable, la soif d’une réalité excédante,
le souffle d’une immense subtilité…doux et brutaux…
je me prépare à dé-rouler le vertige dépoétisé

…Pour échapper aux  étranglements du Temps-Ignorance…

Tandis que … les vastes et profondes pensées des Eons… me forment et me dissolvent…dans une alliance toujours nouvelle…et me laissent détecter les murmures de sauts quantiques…

Dans ces trames de nœuds… de ponts…
mes Virgile…Héraclite…Heisenberg…

Et… imperméable aux interférences … je fluctue sur des visualisations à distance… comme une trapéziste calibrée sur un échafaudage chancelant…

Alors que …un voix hors-champ explique au public les duperies du spectacle…
…et bouts d’essai d’existence maladroits…sous les arcs provisoires du réel… détendent le superflu dans son ébauche parfaite…

Entre-temps…images sans images…identités  inidentiques…créent relations…circo-stances…

Et… le prodige semble s’accomplir… en alternance avec l’exaltation de lab/oratoire et la recherche voûtée par la pendule du temps…

Transportée par les vents quantiques…je devine l’informulé…cette zone fiévreuse d’indiscernabilité… mondes qui naissent…et qui s’éteignent…

Au-dessus de l’agencement acharné du VIDE…je peux sentir les ardeurs inviolables d’intervalles magnétiques qui vibrent sur branes de réminiscence…
Incertains…agités…chaotiques… Gitans… aux messages anomaux… et vigoureux…

…Brisées… pendant un instant… les chaînes de l’illusion…

Aux bords…guetteuse…à tout jamais…

…Caducs…les rôles… les buts … les pouvoirs…
…Uniquement des relations métamorphiques…
Branes d’univers en nœuds d’ondes
Antérieures aux êtres 

Mais malgré ces abîmes du Silence
…cet océan où tout dissemble…
ma jumelle sémantique
s’attarde toujours dans les salles d’écritures gaspillées …
…sur l’enduit  effrité de l’alphabet…
…ose montrer un enchantement… bazardé… en compositions recopiés…

…Et les ailes légères et curieuses de Tiamat…
ne sont maintenant que de vieux cerf-volants poussiéreux…